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  • Laurent Nicolas

Nuits Off

Dernière mise à jour : 7 mai

Sortit en 2009, réédité en 2013, le premier recueil lilo était épuisé. Ce petit ouvrage dont le titre est associé à l'émission de radio du même nom à désormais sa propre histoire. De courts récits comme des esquisses sur un carnet de voyage.  

Extrait : Du plus loin où il pouvait remonter dans ses souvenirs, il avait toujours connu ce boulevard. Evidemment, depuis son enfance, celui-ci avait évolué et s’était même métamorphosé. Il avait connu l'époque des voitures à cheval, celle des gazogènes pendant l’Occupation, et ces jeunes filles, passagères des scooters, assises en amazones, les airs de jazz dans les bars d’à côté, les noms d’amoureux gravés et les pavés arrachés. Il aurait pu raconter les travaux un à un, il les connaissait tous sur les doigts de la main. Et si on voulait savoir à quand remontait tel fait historique, on n’avait qu’à lui demander. Il en avait des histoires à raconter ! Personne pourtant ne lui parlait plus jamais.

Son heure allait sûrement bientôt sonner car on envisageait d’élargir l’avenue. Depuis quelques années, sa difficulté à respirer s’était aggravée mais cela avait commencé bien avant qu’on ne commence à couper les arbres de l’autre côté du boulevard. On a beau être un chêne plusieurs fois centenaire, un arbre seul ne peut rien contre la modernité. Il devra laisser sa place à une écologique piste cyclable.

 

Avis de l'éditrice : "Vous êtes vous déjà demandé à quoi pensent les gens qui déambulent dans les rues ? A quoi rêvent les personnes assises en terrasse de cafés parisiens ? Quelles étaient leurs histoires ? Et bien voilà, pour connaître les états d’âmes d’un pigeons voyageur, d’une midinette ou d’un cœur de fleur rien de tel que de plonger dans l’univers de Laurent Nicolas. Avec ses nouvelles «nuits off» vous accomplissez un voyage qu’aucune agence ne pourra vous vendre, un parcourt unique au cœur des choses, des gens et de la vie... Je connais Laurent Nicolas depuis longtemps, il a toujours une histoire à raconter avec moult détails, sa mémoire parait sans faille, lasse de ne pouvoir les retenir toutes, je lui dit : « écrit les ! » Et les « nuits off » sont nées, récits de voyage, de pensées, de situations humaines et drôles dont on ne se lasse pas parce qu’elles nous ressemblent. Parce qu’elles peuvent expliquer le regard oblique du voisin dans l’ascenseur, et l’œil glauque du pigeon sur le rebord de la fenêtre, car désormais je sais ce que pensent les gens dans la rue…  Moi j’adore à vous. "   Lydie Dubol 


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