"Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
À certaines heures pâles de la nuit
Près d'une machine à sous, avec des problèmes d'hommes, simplement, des problèmes de mélancolie. Alors, on boit un verre en regardant loin derrière la glace du comptoir et l'on se dit qu'il est bien tard.
Nous avons eu nos nuits comme ça moi et moi, accoudés à ce bar devant la bière allemande, quand je nous y revois, des fois je me demandes si les copains de ces temps-là vivaient parfois " Léo Ferré
Il faut parler de Gerard aux sortir d'un club de jazz ou d'un studio de radio. Lorsque la nuit appelle les confidences comme des lucioles autours d'une lanterne.
C'était toujours entre 4h et 5 h du matin vers la gare du nord, ou en bas de Montmartre assis sur le bord du trotoire. Je rentrais après l'émission, on se croisait en attendant le premier métro. Chaque samedi. Au debut, on parlait peu, javais 20 ans et lui bien plus. Puis on s'est dit qu'on était trop fatigué pour parler, alors on allait boire un dernier verre à l'aube chancelante. Et Gérard a finit par faire la technique de nombreuses Nuits Off, d'amis de la nuit, on a finit par devenir frères de musiques pour les "sans sommeil". On regardais Paris se lever en rentrant par la rue Perdonnet, on se racontait tout, on rigolait en partageant nos dernières cigarettes. Je ne suis pas du tout d'accord avec le fait que ce vieil anar espagnol file à l'anglaise... Ma tristesse n'est qu'une dévastatrice solitude qui occupe désormais chacun de mes pas en sortant du studio. Et dans Paris la nuit. Je m'attends toujours à le croiser. Je me surprend encore à faire le détour pour aller sur le quai d'ou il prenait son train aux premières heures de l'aube. Mais sa silhouette à disparu dans la foule des hors le jour. Un petit mot seulement de Jacques Denis dans libé ce matin.
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