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Des silhouettes
dans l'atelier

À propos de l'auteur.

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le blog note de Laurent Nicolas  site le voleur de silhouettes

Quelques toiles de Laurent Nicolas soulignées d'un court récit. 
Ces paragraphes constituent le journal de bord d'un voleur de silhouette. 

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nuits off laurent nicolas
le voleur de silhouettes laurent nicolas

Retrouvez ici les ouvrages de Laurent Nicolas publiés sous forme de Nouvelles et de courts récits. 
Lisez de larges extraits en téléchargement gratuit.  

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Des silhouettes dans l'art

Créateurs et artistes ont abordés les silhouettes dans leurs oeuvres : visite sous influences de cet univers.

BLOG
  • Laurent Nicolas
  • 3 juin 2018
  • 3 min de lecture

"Dans les letres à Lucilius qui disent l'essence du stoïcisme, Cénéque parle d'un homme qui se trouve au chevet d'un malade. Est-ce son ami qui veut être là dans ses derniers moments, ou bien un vautour qui convoite l'héritage ? "le même acte est honteux et honorable", répond Sénèque. seul l'intention compte."

Hervé Le tellier - le nom sur un mur.




laurent nicolas , recherche personnelle acrylique sur toile 80 X 60 - le voleur de silhouettes
Recherche personelle sur toile 80 X 80 cm

En descendant de l’avion, il est allé rue des Trois Frères à l’angle de la rue Chappe. Il y avait là un café glacier ou il s’installait en terrasse les après-midi d’été. La femme à la caisse le regardait arriver de loin, plissait des yeux. Lui, s'installait à une table, allumait une cigarette en surveillant du crayon les silhouettes qui repartaient avec d’énormes cornets de glace à l’ascension de Montmartre. Bien qu’à trois pas, pour un ticket de métro, le funiculaire faisait son ouvrage. Mais qui s'en soucie ? Les garçons avaient les yeux brûlés par le soleil et de jolies libellules se jouaient de l’éphémère en leur souriant.

Puis la vendeuse de glaces est venue s’asseoir près de lui. Il aimait quand, à nouveau, elle plissait des yeux en le regardant avec l’air de dire :

«  hé toi qui es-tu pour venir semer le trouble en mon logis ?», mais elle murmura comme pour elle :

- Le patron du restaurent Russe te cherche, il paraît que tu ne lui a pas rendu ses disques.

- Oui, moi aussi je vais bien et toi ?

Elle souriait. Un sourire qui donne à la vie toute la beauté du monde et rend tous les êtres merveilleux, A plusieurs reprise il avait surprit des conversations de certains clients qui disaient qu’elle n‘était pas belle, il voulu répondre qu’ils se trompaient : qu’elle est jolie et transforme les imperfections en grâce et les irrévérences esthétiques en qualité ; mais ce moment raconte les vallées oubliées du cœur en d’inutiles contrées désertes. Des histoires qu'elle seule peut oublier.

C’est ce genre de moment qui ressemble aux couleurs de Joan Miro lorsqu’il invente une écriture sur des grands formats au cœur de la canicule de Barcelone. Miro jouera avec le feu, brûlant et trouant des toiles et finissant par de simples aplats monochromes. Voir, comme dans ces merveilleuses toiles vides, écrites d’une seule ligne, tracée et retracée jusqu’à s’approcher au mieux du filigrane du silence et de la pesanteur de l’être. Ici encore cette vérité. Une violence incroyable !Il la regarde, elle n’a que les cicatrices sur son corps, elle n’arrive à les oublier que lorsqu'il est assis là, lorsqu’il fume et vient juste pour dessiner et bavarder. Elle a fait graver quelque chose sur sa peau à l’endroit où il aurait pu poser sa main.

Là où les rapaces ne peuvent plus l’atteindre.- Parles-moi ! a-t-elle demandé.







Épictète, souligne que le stoïcisme est « la vertu suffisante pour le bonheur » et il pense qu’un sage devrait être émotionnellement résistant au malheur... " Nous sommes libres de nos actes mais en revanche tout ce qui n'en dépend pas peut nous rendre facilement faibles face aux situations rencontrées. C'est pourquoi la seule chose que nous pouvons maîtriser, d'après les stoïciens, c'est notre attitude intérieure face à cela. " la philosophe Marie Robert souligne ( pour france inter) que "c'est une doctrine de l'acceptation des événements que nous vivons et qui passe par le contrôle de nos réactions". Bien entendu la souffrance existe, on ne peut la nier mais il faut se contenter d'accepter cet état de fait par sa volonté intérieure pour moins en souffrir. 


Aller plus loin 

🎧 RÉÉCOUTER - Comment les stoïciens peuvent nous aider dans notre vie quotidienne ? - Émission Grand bien vous fasse



  • Laurent Nicolas
  • 11 avr. 2014
  • 1 min de lecture

"La première fragilité de l’artiste est celle-ci : il fait partie d’un monde qui change, mais lui-même change aussi ; c’est banal, mais pour l’artiste, c’est vertigineux ; car il ne sait jamais si l’œuvre qu’il propose est produite par le changement du monde ou par le changement de sa subjectivité... cette relativité du Temps." … Roland Barthes




Silhouette - Acrylique sur toile 60F - Paris 12 - 2024 Il faudrait concevoir les relations humaines comme des sinuosités. Parfois au travers du chemin une voie cautèle se ferme, plus loin une autre s'épanouie. J'avais à ce moment l'impression de ne plus être le malchanceux à qui l'on a rasé la maison mais enfin le type qui rencontre la super nana dans un vol long courrier.

J’avais toujours cet indicible espoir dans ces silhouettes croisées au hasard des embranchements ; des jonctions conduisant à des bifurcations quand soudain se crées de véritables raccordements. extrait du voleur de silhouettes, (les girafes du Texas).

  • Laurent Nicolas
  • 3 mars 2014
  • 1 min de lecture

"Ce que j'aime, c'est partir, prendre la route.

L'espace, le présent, l'oubli. La route c'est moi, c'est un serpent, et le chemin étendu derrière moi c'est mon ancienne peau que j'abandonne, encore. la route c'est ma vie, me défaire continuellement de mes enveloppes, m'extraire de moi pour renaître neuve, brillante, donner le jour à l'inconnue qui veille en moi, à fleur de peau, dans l'attente de sa libération." Alina Reyes




Etude sur toile 80x80 - 2014-  Recherche dans le cadre de la Série : Une époque sombre


" Certains disent qu'il faut porter les souvenirs, rien que la formule : ça abîme l’histoire ! Je préfère, dit-elle, m’emporter pour des projets même si parfois : ils retombent en flaque de larmes. Mais bon, si on reste avec le passé c’est comme remonter la côte en marche arrière. On oublie l’amour des parents en coups de ceintures et les mots maladroits des copains au collège, le jour des marrons quand le fond de teint n’efface rien.

Après c’est fini, on ne pleure plus, toute sèche, on aime, on s’envole dans l’amour et l’amitié et on s’emporte pour un rien , fichue mauvaise humeur, mais porter les souvenirs non, c'est trop lourd ! "

Ancre 1
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