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Des silhouettes
dans l'atelier

À propos de l'auteur.

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le blog note de Laurent Nicolas  site le voleur de silhouettes

Quelques toiles de Laurent Nicolas soulignées d'un court récit. 
Ces paragraphes constituent le journal de bord d'un voleur de silhouette. 

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nuits off laurent nicolas
le voleur de silhouettes laurent nicolas

Retrouvez ici les ouvrages de Laurent Nicolas publiés sous forme de Nouvelles et de courts récits. 
Lisez de larges extraits en téléchargement gratuit.  

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Des silhouettes dans l'art

Créateurs et artistes ont abordés les silhouettes dans leurs oeuvres : visite sous influences de cet univers.

BLOG
  • Laurent Nicolas
  • 16 févr. 2024
  • 2 min de lecture

" Il me faut trouver, entre autres choses, un nouveau nom pour l'univers, je suis las des mots anciens, ils ont signifié trop de choses pour d'autres époques et d'autres hommes." Allen Ginsberg


Lydie, chloé, Julie dans la court de l'atelier Moreau. acrylique sur toile 1,50 x 2 m


Quelque part là-bas, derrière la ligne de l‘océan, il y a d'autres continents, mais aussi des souvenirs qui se fondent déjà lentement en un immense oubli ; des objets retrouvés par hasard, des photos en noir et blanc, d’autres vies, des mémoires, des familles, les récits des anciens et des pays lointains où ils naquirent, exodes, fuites, pays et région inconnues, là où nous n’irons jamais.

Souvenirs des migrations, de provinces en capitales et de la campagne à la ville, d’une famine climatique, de guerre lasse oubliées depuis longtemps. La lente chimère du temps commence à saisir leurs silhouettes sur des quais de départ, elles s'estompent. La neige tombe sur la plage. Nous ne sommes plus que la trace de leur passage.


Ce matin-là, sur ma terrasse, je regardais ces empreintes de pattes de moineaux dans un semblant de givre hivernal. Quelques flocons les oublieraient bien vite, les indices pourtant du souvenir d’un sillage me laissait songeur.



Ce matin-là, sur ma terrasse, je regardais ces empruntes de pattes de moineaux dans un semblant de premières neiges hivernales.




La notion de trace, apparu au 13e siècle posa bien des problèmes aux philosophes, mais tous s’accordent à lui donner une fragilité qui nous laisse à penser que la trace pose la question du hasard de l'existence. L'histoire des trois frères qui parviennent à décrire l’aspect d’un animal qu’ils n’ont pas vu, à partir des indices recueillis sur son passage : un chameau blanc, aveugle, qui porte deux outres sur le dos, d’huile et de vin ; tel que le rappel Carlo Ginzburg dans ce conte oriental il y a aussi la trace non écrite, appelée par Marc Bloch « vestiges du passé ».



  • Laurent Nicolas
  • 5 févr. 2024
  • 2 min de lecture

"J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources ..."


Acrilique sur toile 2,50  X 2, 50 m Laurent Nicolas blog le voleur de silhouettes

Acrilique sur toile 2,50 X 2, 50 m -  Recherche dans le cadre de la Série : Une époque sombre

La brasserie de la rue de Belleville : Il suffit de s’asseoir là, commander un café et regarder dans le miroir comme d’autre ouvrirait un écran convaincu que déjà on allégera sa mémoire en regardant les passants... J’étais enfant, je dessinais ou faisais mes devoirs sur la table du coin. Mon grand-père m’avait appris à faire des bulles de savon et les voilà qui explosent sur le boulevard en chuchotant leurs histoires, car tout se passe toujours à voie basse, les grands cachent leurs mots aux enfants, craignant  qu’ils ne grossissent : les mots.`

On fit le récit des anciens francs qui vivaient avant guerre. Je me souviens d'un Monsieur Georges buvant du Piquon bière qui m’offrait des Carambars. Je me souviens que cette année-là l’état d’urgence flottait en uniforme dans la rue étant donné qu’Alger s’était putché. Je me souviens que la serveuse me souriait en m’apportant une limonade. Je me souviens que son mari travaillait dans un fort aux halles. Je me souviens que la police mettait les gens dans des paniers à salade, tout gris et rond comme des suppositoires. Je me rappelle que l’atelier de la rue Olivier Métra faisaient coudre des machines. Quelques brides de mémoires dans le miroir encore... Des tissus que l’on caresse en écoutant le grand-père : il parle de la police qui avait pris le métro à Charonne. Il raconte que le grand miroir de la brasserie n'a pas peur des attentats, il a résisté à un obus de la grosse Berta qui blessa une chanteuse, mais ne le brisa pas.

J'écoute ces reflets qui aujoud'hui encore jouent aux résurgences. Je me rapelle très bien maintenant de George Perec évidemment, assis là, avec son Picon-Bière en train d'écrire tout ça !




  • Laurent Nicolas
  • 10 janv. 2024
  • 1 min de lecture

« Parce qu’au bout du compte, tu ne te souviendras pas du temps passé au bureau ou à tondre la pelouse. Va grimper cette foutue montagne » Jack Kerouac


Silhouette en escale  Laurent Nicolas 2024

Etude personelle : Acrylique sur toile 60F- 2024 -   Série : Une époque sombre

Un ami de Dan Carver lui a prêté sa maison à la lisière de la forêt non loin de la frontière avec le Saskatchewan. Un de ses endroits qui donnent envie de se lever tôt pour faire de longues promenades jusqu’au lac avec la chienne. S’il n’y avait eu ce damné hiver qui pointe son nez et envoie de vilaines morsures, tout eu été parfait. Il coupe du bois, nourrissant la cheminée qui occupe tout le salon et il profite de la journée dans ce havre de silence.

Parfois de terribles bourrasques chargées d’un méchant vent de neige traversent la cime des arbres, semblant déterminés à éviter la maison qui reste protégée comme un refuge apaisant.

La route fut coupée plusieurs jours et il soigne donc son âme blessée sereinement. Car s’il ne peut s’en aller, a contrario, personne ne pourrait approcher. Il se sent comme un animal traqué qui se cache là pour reprendre son souffle ; profitant de chaque instant comme si une autre vie restait possible.

Il y eut des cavaliers qui passèrent sur le chemin qui mène au lac. Mais ce n’est par chance que des promeneurs... extrait de journal en Alberta


Silhouette en escale

Acrylique sur toiles recolées- recherche personelle d'une porte d'embarquement

Ancre 1
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