"Si je ne me crée pas un monde pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d'autres définissent pour moi." Anaïs Nin
"Je suis descendue de la voiture en laisant le moteur tourner. Juste pour regarder ce présent autrement qu’à travers l’écran d’un parre- brise. Etre ici par le vent du hasard et ne jamais retourner d’ou l’on vient. Le vent du Montana et l'odeur des chevaux, la pluie sur les trottoires de Galveston, la neige de l'Ontario quand elle craque au parfum du feu de bois. "
Sentir qu’un jour ce genre de moment n’aura plus aucun sens. Se demander seulement qui de nous ou de notre mémoire dans quelques mois, dans quelques années, sera trahi par l’image qu'elle s’est construite de cet instant.
On se dit qu’un personage de roman allumerait une cigarette devant cet étonnant paysage interieur mais on se rappelle que l'on ne fume plus.
La philosophie nous pose la question de mettre les choses en perspective dés lors que l’on a pris conscience que le monde ne nous paraît plus uniquement centré sur nous et sur le moment présent. "Le perspectivisme désigne les doctrines philosophiques qui défendent l'idée que la réalité se compose de la somme des perspectives que nous avons sur elle. Autrement dit, ce sont les différents points de vue que nous avons sur elle qui la constituent. (source wikipédia) Mettre les choses en perspective nous protégerai de certaines idées toutes faîtes et des raisonements à courte vue.. (voir Lebniz ou Nietzche). Si pour le plasticien mettre en perspective revient à choisir des points de fuite, l’expression est à nuancer, il faut prendre du recul ! Et en cela point de fuite. |